FAQ

L’HTA essentielle ?

Très souvent aucune cause qui pourrait être responsable de l’HTA est retrouvée, on parle d’HTA essentielle. Il n’est pas rare qu’elle soit présente chez d’ autres personnes dans la famille.

Il faudra faire en sorte de prendre tous ces patients en charge et de les traiter pour que leur tension artérielle redeviennent normale, c'est-à-dire en dessous de 14/9.

L’HTA est souvent associée à d’autres pathologies cardio-vasculaires.L’athérosclérose avec ses dépôts de plaques d’ athérome sur les parois des artères les rendent rigides, elles ne se dilatent pas bien et la pression dans les vaisseaux augmente.

Les personnes âgées ont l’âge de leurs artères, ces vaisseaux vieillissent et sont moins souples ; il se peut que les chiffres tensionnels soient alors plus élevés que la normale.

Une mauvaise hygiène de vie : une vie sédentaire, une alimentation trop riche, un surpoids voire une obésité, un diabète gras, le tabagisme associées à l’HTA contribuent aux maladies cardio-vasculaires et à leur cortège de complications.

Le stress contre lequel il est dans une certaine limite possible de lutter est aussi un facteur de risque d’hypertension.

L'HTA?

Beaucoup de gens sont hypertendus, certains le savent et sont trop souvent mal suivis, mal traités, d’autres ne le savent pas et ne sont donc pas traités du tout. Il est important de connaître sa tension artérielle ; aussi, à l’occasion de presque toutes les consultations médicales, la tension est prise, a fortiori quand les patients sont en bonne santé et que les visites chez le médecin sont limitées.

Les signes de la maladie En général, l'hypertension artérielle ne donne aucun symptôme susceptible d'alerter le patient. C'est fréquemment une découverte d'examen médical effectué à titre de routine. Parfois cependant, certains signes font suspecter une hypertension artérielle :

  • Des maux de tête le matin sur le sommet ou derrière la tete ;
  • Des étourdissements ;
  • Des troubles visuels : mouches volantes, brouillard devant les yeux...
  • Une fatigue ;
  • Des saignements de nez ;
  • Des hémorragies conjonctivales ;
  • Des crampes musculaires ;
  • Une pollakiurie (envie fréquente d'uriner) ;
  • Une dyspnée (gêne respiratoire traduisant une insuffisance ventriculaire gauche).

Lorsque le médecin a découvert une hypertension artérielle, il la contrôle à plusieurs reprises dans des conditions différentes : repos, effort, debout, couché, bras droit puis bras gauche... Il s'assure ainsi de sa permanence.

La greffe rénale : c’est quoi ?

La transplantation rénale, ou greffe de rein est une intervention chirurgicale consistant à remplacer un rein défectueux par un rein sain, prélevé sur un donneur. Cette transplantation est la seule alternative thérapeutique à la dialyse, dans le cadre de la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique évoluée.

En Tunisie, l'organisation générale du prélèvement et de la transplantation d'organes est sous la responsabilité d'un établissement public, le Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes. Ses missions sont notamment la gestion de la liste d'attente, la répartition des greffons, la vigilance sanitaire, l'évaluation des résultats de la transplantation.

Après l’opération chirurgicale, Le traitement immunosuppresseur, indispensable tout au long de la vie de la greffe, comporte l'association de plusieurs médicaments. Les protocoles d'immunosuppression varient en fonction de l'état immunologique du receveur, de la période après la greffe, et de l'éventualité d'épisodes de rejet aigu. Chaque receveur doit être clairement informé des particularités du traitement choisi et des effets secondaires liés aux médicaments utilisés.

La première greffe rénale est réalisée par l’équipe du Professeur Saadeddine ZMERLI à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis en 1986. Depuis Cinq centres de transplantation rénale ont réalisé plus de 1000 greffes rénales dont 90% des greffons proviennent d’un donneur vivant.

La Sclérose en Plaque (SEP) : Ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas encore !

Ce que l’on sait sur la Sclérose en Plaque (SEP) :

La sclérose en plaque est une maladie neurologique inflammatoire, chronique, souvent invalidante, qui touche uniquement le Système Nerveux Central (cerveau et moelle épinière).

Cette maladie serait le résultat de différents mécanismes, dont le plus probable est immunologique, avec des anticorps et des lymphocytes dirigés contre la myéline ce qui aboutit à sa destruction définitive.

Les symptômes cliniques de cette maladie qui touche deux fois plus de femmes que d’hommes apparaissent habituellement entre l’âge de 15 et 45 ans et sont à type de spasticité , de troubles sphinctériens, de douleurs, de tremblements, avec souvent un syndrome dépressif associé…

Le diagnostic est fait essentiellement par l’examen neurologique et l’Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM).

L’évolution qui aboutit habituellement à un handicap permanent est très différente d’une personne à l’autre.

En 2013, 2.3 millions de personnes sont touchés de partout dans le monde mais avec des taux de prévalence très variables.

Elle est surtout répandue en Amérique du Nord et en Europe, avec des taux respectifs de 140 et 108 cas pour 100 000 habitants.

En Tunisie le nombre de patient est aux alentour de 5000 patients et l’incidence est de 1.3 par 100 000.

Les traitements actuels aussi chers soient-ils ont pour objectifs essentiels de réduire la fréquence des poussées, de retarder l’handicap et d’apporter le soutien psychologique qu’il faut mais nous ne disposons pas encore de traitement curatif.

Ce que l’on ne sait pas encore sur la Sclérose en Plaque (SEP) :

  • Pourquoi la maladie survient chez une personne donnée?
  • Comment réparer les lésions?
  • Comment guérir la maladie?
Quand prescrire une HBPM avant un voyage aérien ?

Le syndrome de la classe économique

La Thrombose Veineuse Profonde (TVP) est une affection connue et sévère à l’origine d’une première cause de décès par embolie pulmonaire.

L’incidence annuelle de la Maladie Thrombo – Embolique dans la population caucasienne est de 1 à 2 pour 1000.

Des cas de TVP ont été décrits au décours des vols aériens sans retenir l’attention du corps médical ni des compagnies aériennes jusqu’au décès d’une jeune femme de 27 ans dans l’aéroport de « Heathrow » après un vol en provenance de l’Australie.

Les facteurs de risque liés au voyage aérien sont : l’immobilisation, la diminution de la pression Locale et la déshydratation [1].

Selon les conclusions de la réunion de Genève, le voyage aérien long-courrier est indiscutablement un facteur de risque de thrombose veineuse sur un terrain prédisposé.

La Prévention

Aucune prévention systématique ne doit être proposée pour des vols aériens inférieurs à 4 heures en dehors de l’éventuel port de chaussettes de compression médicale élastique qui est toujours recommandée pour éviter les œdèmes.

Pour des vols aériens supérieurs à 4 heures (8 heures selon les recommandations de l’American College of Chest Physicians) [2] :

Chez des patients n’ayant aucun antécédent personnel de TVP, ni aucune thrombophilie familiale connue, il est recommandé de (grade 1C) :

  • éviter de porter des vêtements trop serrés,
  • ne pas consommer de boissons alcoolisées,
  • éviter les hypnotiques (et l’association alcool + hypnotiques),
  • porter des chaussettes de compression médicale élastique de 15 à 20 mm Hg,
  • réaliser régulièrement des mouvements de rotation et de dorsi-flexion des deux pieds en évitant de croiser les jambes,
  • faire des mouvements inspiratoires et expiratoires forcés,
  • boire un verre d’eau toutes les heures,
  • se lever toutes les 2 ou 3 heures pour faire quelques pas dans le couloir.

Chez les patients ayant des antécédents de TVP récente ou récidivante, de thrombophilie familiale connue et documentée, une maladie post-thrombotique évoluée, une diminution de la mobilité (gonarthrose, coxarthrose, maladie neurologique invalidante) ou un cancer évolutif, on conseillera les mêmes règles d’hygiène de vie que décrites précédemment en association à :

  • une compression médicale élastique par chaussettes de 20 à 30 mmHg.
  • une prescription d’Héparine à Bas Poids Moléculaire (HBPM) à dose préventive. L’injection sous-cutanée sera réalisée 1 à 2 heures avant le départ et renouvelée 1 à 2 heures avant le retour (grade 2C),
  • l’aspirine, selon les experts de la coagulation, n’a aucune action préventive sur le système veineux (grade 1B).

Dans l’étude LONFILT [2], sur 467 sujets à risque de TVP, il n’a été retrouvé aucune thrombose lors d’une prophylaxie par HBPM (1 000 UI par 10 kg), alors qu’un épisode thrombotique a été retrouvé dans 3,6 % des cas avec la prise d’aspirine et 4,8 % en l’absence de prophylaxie

Chez les patients ayant eu une TVP récente, les voyages aériens ne seront autorisés qu’après 10 jours d’anticoagulation par HBPM ou AVK à doses efficaces avec 2 INR consécutifs situés entre 2 et 3.

Chez les patients ayant présenté un épisode thromboembolique semi-récent, et toujours sous AVK, il est recommandé de faire un contrôle de l’INR la semaine précédant le vol aérien et de prescrire des chaussettes de compression médicale élastique de 20 à 30 mmHg.

Bibliographie

  • F.Clheir, maladie thrombo-embolique des voyages aériens. ELSEVIER MASSON 20122
  • KEARON C, KAHN S, AGNELLI G et al. Antithrombotic therapy forvenous thromboembolic disease. American College of ChestPhysician (8th edition). Chest, 2008 ; 133 : 454S-545S.
  • CEASARONE M. R, BELCARO G, NICOLAIDES A et al. Venous thrombis from Air Travel : The Lonflit study. Angiology, 2002 ; 53 : 1-6.
Qu'est-ce que le cholestérol et que veut-on dire par «dyslipidémie» ?

Une dyslipidémie est une concentration anormalement élevée ou diminuée de lipides (cholestérol, triglycérides, phospholipides ou acides gras libres) dans le sang. Il en existe plusieurs types mais les anomalies liées au cholestérol sont parmi les plus fréquentes.

Le cholestérol est une substance cireuse (matière grasse) présente naturellement dans le corps. Il sert à la structure des cellules et à la fabrication de certaines hormones et de la vitamine D ainsi qu'à produire des acides biliaires qui aident à digérer les gras. Le cholestérol provient de deux sources : d'abord nous fabriquons (surtout dans le foie) la quantité dont nous avons besoin mais il est aussi présent dans certains aliments que nous consommons. Tous les aliments comportant des graisses animales contiennent un certain degré de cholestérol. Les principales sources de cholestérol alimentaire sont le fromage, les jaunes d'œufs, le bœuf, la volaille et les crevettes.

Le cholestérol est donc une substance indispensable à notre organisme mais Il est largement reconnu qu'un taux de cholestérol élevé est un des principaux facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires.

Le cholestérol circule dans le sang sous 2 formes, selon son transporteur; les LDL (mauvais cholestérol) et les HDL (bon cholestérol).

Le « mauvais » cholestérol peut former des dépôts sur les parois des artères (plaques). Ces dépôts peuvent rétrécir les artères, réduire le flux sanguin et peuvent causer une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. À l'inverse, un taux de HDL élevé réduit le risque des maladies cardiaques d'où le nom de « bon cholestérol ». Les HDL (« bon » cholestérol) récupèrent le cholestérol et l'acheminent vers le foie, où il sera éliminé.

Un excès de cholestérol-LDL et/ou un taux faible de HDL peut être dangereux à plus ou moins à long terme. En excès, le cholestérol se dépose sur les parois des artères (comme les coronaires, les artères du cœur) formant des plaques qui peuvent grossir au fil des années (athérosclérose).

Les plaques peuvent ralentir, voire interrompre le flux sanguin, causant alors de l’angine de poitrine ou Angor. Si le flux est très réduit, cela entraînera une possibilité d’infarctus du myocarde (destruction du tissu cardiaque).

Pourrons-nous prévenir les maux de tête ?

Les facteurs déclenchant les maux de tête sont nombreux et variable d’une personne à l’autre. Nous citons les plus souvent en cause :

  • Facteurs environnementaux : chaleur, forte lumière, bruit, odeurs fortes…
  • Facteurs alimentaires : boissons alcoolisés, café, plats gras ou en sauce, chocolat…
  • Facteurs hormonaux : menstruation, prise de pilule, la puberté …
  • Facteurs psychologiques : stress, anxiété, manque ou excès de sommeil.

L’éviction de ces facteurs permet de diminuer la fréquence des crises. N’oubliez pas à chaque fois que vous avez mal à la tête de noter les éléments qui ont déclenché votre mal afin de pouvoir les éviter dans l’avenir.